Arthrose de l’épaule : comprendre, diagnostiquer et traiter par le Dr Paul Commeil

Docteurs Agout, Commeil & Lavignac

L’arthrose de l’épaule, ou omarthrose, est une pathologie dégénérative qui touche l’articulation gléno-humérale. Elle se traduit par une usure progressive du cartilage, provoquant douleurs, raideur et perte de mobilité. Moins fréquente que l’arthrose du genou ou de la hanche, elle n’en reste pas moins invalidante pour de nombreux patients.

Qu’est-ce que l’arthrose de l’épaule ?

L’arthrose de l’épaule est une maladie dégénérative, évolutive et irréversible. Le cartilage articulaire s’altère progressivement, et l’organisme humain n’a pas la capacité de le régénérer. Cette usure entraîne la formation de becs osseux (ostéophytes) et une diminution de l’espace articulaire au fil du temps.

Il s’agit d’une pathologie fréquente : selon des analyses radiographiques menées chez des patients consultant pour des douleurs d’épaule, la prévalence de l’arthrose gléno-humérale est estimée à environ 20 %. L’atteinte concerne principalement l’articulation gléno-humérale, responsable de la mobilité principale de l’épaule.

Quelles sont les causes de l’arthrose de l’épaule ?

L’arthrose de l’épaule peut être :

  • Primitive : liée au vieillissement naturel du cartilage, souvent sans cause identifiée (on parle alors d’omarthrose centrée)
  • Secondaire : consécutive à un traumatisme, une luxation, une fracture ancienne ou une rupture massive de la coiffe des rotateurs (on parle alors d’arthropathie par rupture de coiffe ou d’omarthrose excentrée).

Certains facteurs favorisent son apparition :

  • Activités répétitives sollicitant les épaules (travaux manuels, sports de lancer).
  • Anomalies anatomiques de l’articulation.
  • Microtraumatismes répétés.

Quels sont les symptômes ?

Les signes cliniques sont progressifs et souvent fluctuants :

  • Douleur profonde, localisée à l’avant ou à l’arrière de l’épaule, parfois irradiant vers le bras.
  • Raideur avec perte progressive de mobilité, en particulier pour lever le bras ou effectuer les rotations (mettre la main dans le dos ou derrière la tête)
  • Craquements ou blocages mécaniques lors des mouvements.
  • Perte de force ou fatigue musculaire liée à la douleur

Les symptômes s’aggravent souvent la nuit et limitent progressivement les gestes du quotidien (s’habiller, se coiffer, porter un objet…).

Comment poser le diagnostic ?

Le diagnostic repose sur :

  • L’examen clinique, qui évalue la mobilité, la force et la douleur.
  • L’imagerie, indispensable pour confirmer l’arthrose :
    • Radiographie : elle montre la diminution de l’espace articulaire (correspondant au cartilage), la présence de becs osseux et une éventuelle déformation de la tête humérale.
    • Scanner ou IRM : utiles pour analyser la qualité osseuse, l’état du cartilage, et la coiffe des rotateurs.

Quels sont les traitements possibles ?

Le traitement dépend de la gêne fonctionnelle, de l’âge du patient et de l’étendue des lésions.

Traitement médical 

Souvent proposé en première intention :

  • Médicaments antalgiques et anti-inflammatoires.
  • Infiltrations intra-articulaires (corticoïdes) pour soulager temporairement la douleur.
  • Rééducation : entretien de la mobilité, renforcement musculaire, correction posturale.
  • Adaptation des activités et kinésithérapie douce.

L’objectif est de diminuer la douleur et préserver la mobilité aussi longtemps que possible.

Traitement chirurgical

Indiqué en cas d’échec du traitement médical ou de limitation sévère de la fonction.
Plusieurs options existent selon le type d’arthrose et l’état des tendons de la coiffe :

  • Arthroscopie de nettoyage (débridement) : traitement conservateur, il est indiqué dans les formes débutantes chez des patients encore fonctionnels mais douloureux. Elle permet de retirer les débris cartilagineux et est souvent associée à une ténotomie du long biceps (consiste à sectionner et fixer ce tendon en dehors de l’articulation : il ne joue aucun rôle dans la mobilité de l’épaule mais contribue aux douleurs, son retrait n’entraîne donc pas de perte de fonction)
  • Prothèse totale d’épaule anatomique : on retire les surfaces usées par l’arthrose pour les remplacer par des pièces artificielles qui reproduisent l’anatomie naturelle de l’épaule. Cette prothèse est proposée si la coiffe ne présente pas de rupture. 
  • Prothèse inversée d’épaule : on remplace les surfaces abîmées en inversant le centre de rotation de l’articulation : une sphère est fixée sur l’omoplate et la partie concave sur l’humérus, permettant à l’épaule de fonctionner grâce au deltoïde, même en l’absence de coiffe des rotateurs.

Quelle est la place de la rééducation ?

La rééducation est essentielle, qu’il y ait chirurgie ou non.
Elle vise à :

  • Préserver la mobilité articulaire.
  • Renforcer les muscles péri-articulaires.
  • Réduire les douleurs par des techniques adaptées.
  • Accompagner la récupération fonctionnelle après une chirurgie prothétique.

Après une pose de prothèse, la rééducation s’étale sur plusieurs mois et se fait sous surveillance spécialisée.

FAQ – Arthrose de l’épaule

L’arthrose de l’épaule est-elle fréquente ?

Moins fréquente que celle de la hanche ou du genou, elle touche surtout les personnes de plus de 60 ans, mais peut apparaître plus tôt en cas d’antécédents de traumatisme ou de rupture de coiffe.

Comment savoir si mes douleurs viennent de l’arthrose ?

Seule l’imagerie (radiographie) peut le confirmer. Une douleur profonde, mécanique et une raideur progressive sont évocatrices.

L’arthrose de l’épaule peut-elle guérir ?

Non, le cartilage détruit ne se régénère pas. Mais des traitements permettent de soulager la douleur et de maintenir une bonne qualité de vie.

Quand faut-il envisager une prothèse d’épaule ?

Quand la douleur devient permanente, que les gestes quotidiens sont limités et que le traitement médical ne suffit plus. La décision se fait au cas par cas, après bilan complet.

La chirurgie est-elle efficace ?

Oui, les prothèses d’épaule donnent d’excellents résultats sur la douleur et la mobilité, avec un taux de satisfaction élevé, à condition d’une bonne indication et d’une rééducation adaptée.

Combien de temps dure une prothèse d’épaule ?

En moyenne entre 20 et 25  ans selon l’usage, la qualité osseuse et la technique chirurgicale.

Conclusion

L’arthrose de l’épaule est une cause fréquente de douleur et de raideur invalidante chez l’adulte.

Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée — médicale ou chirurgicale selon les cas — permettent de conserver une épaule fonctionnelle et de limiter la gêne au quotidien.

Les progrès de la chirurgie prothétique offrent aujourd’hui des solutions fiables et durables, améliorant considérablement la qualité de vie des patients.

N’hésitez pas à contacter votre chirurgien spécialiste de l’épaule à Bordeaux pour consulter pour votre arthrose de l’épaule.

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